Une fois rassurés sur l'état des oreilles d'Anouk et avec un nouveau traitement en poche, on rejoint notre guesthouse sur la péninsule du Bukit et plus précisément juste en face de Bingin beach. Le Bukit c'est une petite péninsule calcaire entourée de falaises d'environ 60 m de haut et au bas desquelles s'enchaînent des reefs tous plus parfaits les uns que les autres, d'une régularité telle qu'on croirait qu'ils ont été découpés au couteau. Du coup, sur 10 km de côte se trouvent au moins 3 des meilleures vagues mondiales quand les conditions sont réunies et partout d'autres vagues de très bonne qualité. Bien sûr, tout ça attire du monde et on n'est pas les seuls dans le coin mais le soir venu ça redevient assez calme.


Notre guesthouse est très agréable, jardin balinais comme d'habitude impeccable, petite piscine et la plage en bas des falaises à 5 min à pied. On s'y sent de suite bien et on est contents de terminer sur cette bonne note nos 6 mois de voyage car la prochaine destination sera... l'avion du retour.


On passe là nos 5 derniers jours avec un programme bien rodé, surf pour moi les matins à la fraîche entre 6 h et 10 h ou midi pour éviter la foule, les vagues sont parfois interminables c'est un plaisir, puis piscine ou plage et balade en scooter pour découvrir les environs. On se concentre pour nos derniers kilomètres en 2 roues histoire de ne pas rentrer estropiés à quelques heures du retour, et puis parce bien entendu, on a finit par imiter 99 % des locaux et touristes là-bas, à savoir faire du scooter en tong sans casques à 3 sur la bécane. Bref, tout s'est bien passé, mais à posteriori, aussi bien en scooter que dans certains transports en commun, il aurait pu nous arriver des bricoles. Quand on part longtemps comme on a fait, on est obligés de faire une croix sur certains aspects sécuritaires et de s'en remettre aux conducteurs locaux ainsi qu'à sa bonne étoile.


On sillone ainsi toute la péninsule entre la plage de Balangan et le temple d'Uluwatu perché en haut des falaises. Une petite escapade à Kuta, histoire de faire les magasins avant de rentrer et de prendre un bain de foule pas vraiment désiré mais on était prévenus.

Bref sans trop s'en apercevoir, le dernier jour arrive et on a du mal à profiter pleinement de cette dernière journée, difficile de se faire à l'idée que dans 24 h on sera de retour à la maison. La transition va être brutale, mine de rien, pour arriver jusqu'en Indonésie, on a depuis le Sri Lanka avancer progressivement d'un pays à l'autre sans faire de gros vol, alors là, d'un coup, en 24 h passer de la péninsule du Bukit à Plozevet, on appréhende. On repense forcément à tous les paysages magnifiques que l'on a vu, les rencontres que l'on a faites, aussi bien de locaux que de voyageurs au plus ou moins long court.


Mais avant de partir, il faut quand même qu'on règle la guesthouse, alors après notre dernière balade dans la péninsule, on se met en quête d'un distributeur que l'on trouve avec un peu de mal, on parvient à retirer la somme dont nous avons besoin et là, surprise ou plutôt catastrophe, l'affreuse machine nous avale la carte. Il est 19 h on part pour l'aéroport dans 2 h, tant pis pour la carte, on l'annule. Il aura fallu attendre le dernier jour pour avoir ce genre de pépin! Tant mieux me direz vous, c'est vrai, on aurait été bien embêtés si cela nous était arrivés plus tôt.


Un peu contrariés par cette mésaventure et en espérant qu'elle ne soit pas annonciatrice d'une série de tuiles, on rentre quand même manger notre dernier repas indonésien avant de rejoindre l'aéroport pour notre vol prévu à minuit 35...