On arrive vers 17h30 à notre Guesthouse après un trajet en bus encore une fois plus long que prévu, on jette nos sacs dans la chambre et on file au cirque qui est l'atrraction phare de la ville (sans animaux, je précise, sinon nous n'y serions pas allés). Ici, l'école, montée dans les années 1990 à la sortie de la guerre civile, forme des jeunes défavorisés aux métiers du spectacle : son, lumière, musique, mais aussi des artistes dont la renommée dépasse parfois les frontières du Cambodge. Nous arrivons donc sous une pluie battante pour assister à une représentation des étudiants de l'école. Sous le chapiteau les acrobates sont accompagnés par 3 batteurs et 2 jeunes filles jouant un genre de xylophone en bambou. Le spectacle débute et on en prend plein les yeux et les oreilles. Pendant un peu plus d'une heure les artistes enflamment le chapiteau et nos coeurs avec une énergie hallucinante (il y a eu quelques ratés bien récupérés). Après une petite peur (la musique trop forte) Anouk reste bouche bée tout le spectacle et applaudit à chaque acrobatie, ça fait plaisir à voir. Les artistes n'ont rien à envier aux professionnels, ils ont su nous emmener dans leur histoire, le spectacle suivait un scénario, les dialogues étaient en cambodgiens et pourtant ça ne nous a pas déranger. Pour couronner le tout il y avait beaucoup d'humour. Bref vous l'avez compris, ça nous a emballé.


Le lendemain nous prenons un Tuktuk pour la journée direction la campagne alentour, on croise quelques arbres a chauves souris, impressionnantes chauves souris de la taille d'un jack fruit... d'un Durian... rho d'un gros rat c'est plus clair comme ça? Ensuite nous grimpons sur un temple "montagne" contemporain de ses voisins d'Angkor, et Anouk insiste pour monter seule les 265 grandes marches sur les 358 que compte l'escalier (big up a ma petite caille!). Dej en bord de lac dans une petite gargotte où on se risque à manger les crudités, on a complètement baissé notre garde de ce côté là et pour le moment ça passe, puis direction le "Bambou train". Alors "Bambou train" que dire? Si déjà que nous (pat et moi) n'avions pas franchement envie de nous le faire mais Anouk en voyant les petits wagons nous a supplié et on a craqué. Le bambou train à l'époque était une vraie ligne de train construite par les français : une ligne ou deux petits trains (ce sont en réalité des plateformes en bambou entraînées par un moteur de tondeuse) ne peuvent pas se croiser, quand un train arrive en face c'est au train le moins rempli de descendre et d'enlever sa plateforme des rails pour laisser passer l'autre. Le trajet peut durer longtemps, très longtemps si tu voyages seul. Les Japonais et les chinois ne connaissent pas ce problème! C'était cher et pas très intéressant on a eu l impression de faire une attraction de la récré des 3 curés ou de la possonniere (pour les angevins). Pour finir notre tour on s'arrête au pied d'un piton rocheux sur lequel a été construit un temple et qui renferme quelques grotttes de sinistre réputation car utilisées par les khmers rouges pour y jeter leyr victimes. Après une heure de grimpette au chaud on atteint les fameuses grottes, le sommet et une sorte de petite gorge cachée entre les deux où la végétation et les singes donnent une impresssion de paradis perdu. En redescendant, et en guise de récompense on termine par un verre (puis 2... et jamais 2 sans 3) sous la bat cave pour voir 7 millions (21 millions apres 3 verres) de chauves souris s'envoler au coucher du soleil en formant un ruban ondulant sur le ciel rougeoyant. Magnifique.