Finalement on repart de Thakek dès le lendemain matin, notre visa lao expire le 15 et on veut se garder du temps pour le sud histoire de buller un peu. Du coup après cette petite soirée à Thakkek on réserve un bus pour Pakse où on doit régler un peu de logistique objectif Vietnam en bus. Le nouvel an chinois approche et on sait que ça va compliquer un peu notre voyage vu le nombre de laos d'origine vietnamienne qui repartent au pays dans leur famille.

Départ par le 2ème bus du jour, 10h30 pour 7 ou 8 heures sur le papier, 9 ou 10 d'après différents échos. Nous on est à l'heure, on monte dans le bus à 10h20, les minutes passent, 10h30, 11h, 11h30 toujours rien. On bouquine quand une lao me sort de mon livre : "excuse me you forgot that!" Le that c'est mon passeport... J'ai pas le temps de réaliser et de la remercier, le bus démarre, on part. Explication : le gars de l'hotel m'avait pris mon passeport pour le chek in, sans doute oublié dans la photocopieuse, moi j'y pensais plus, on l'a recroisé le matin même mais ils ont du s'en rendre compte après notre départ. Bref, à postériori un bon coup de stress mais vu qu'on savait pas on a pas eu besoin de se creuser la tête. Moralité : ne jamais donner ce fichu passeport même pour 5 minutes. Deuxième bref : possible que le bus attendait la gentille dame de l'agence qui nous avait vendu les billets et qui nous ramenait mon passeport. Sur ce coup là merci la bonne étoile.

Nous voilà donc partis sur les routes... enfin partis... Le bus roule à 20 à l'heure pendant les 3 premiers quart d'heure, on se demande s'il y a un soucis mécanique ou si il ne peut pas rouler plus vite mais en fait en discutant avec les parents qui ont fait le même trajet, ils ont eu exactement la même.. Mystère.

Puis la vitesse accélère et malgré de nombreux arrêts on finit par arriver à Pakse vers 19h30, soit un trajet comme "annoncé" de 9 heures. Tuktuk , hotel, resto indien et repos.

Petite grasse matinée et on sort faire le tour des agences pour réserver un bus pour Danang au Vietnam dans une semaine ce qui tomberait 3 jours avant le nouvel an. Et là on déchante, aucune agence ne veut vendre de billets, tous les bus sont dejà complets et ils préfèrent ne pas risquer une réservation car il y a trop de risque de surbooking. On est déçus mais on préfère changer nos plans que de risquer de se retrouver le bec dans l'eau avec nos visas périmés. On fera donc route sur le Cambodge et on essaiera de passer au Vietnam après le 20 une fois que les transports seront moins convoités. On profite d'être dans une ville moyenne pour faire un peu de shopping puis on attrape un songthew pour Champassak à 30 km au sud où on retrouve les parents dans leur guesthouse. Dernière soirée ensemble avant leur rapide passage au Cambodge et retour France. Nous on reste une journée de plus.

Le lendemain, objectif Wat Phou, temple khmer contemporain d'Angkor Wat au Cambodge en moins grandiose mais comme on a pas encore fait "la référence" on sera pas déçus. Après un bon petit déj dans le resto de la veille qu'on a bien apprécié on enfourche nos vélos loués à la guesthouse pour faire les 12 km de route direction le temple à la fraiche... Enfin, vu notre timing en fait on part à 11h30, heure la plus chaude de la journée, ,sachant qu'il n'y a pas un seul arbre sur la route. Les vélos de notre hôte sont hors d'âge, pas de frein, une selle qui nous martyrise le fessier à chaque caillou sur la route et il y en a pas mal. Du coup on fait vite et nous voilà au pied du Wat Phou : le site est quand même assez mystique, accroché sur le flanc d'une montagne avec un grande allée d'accès et des terrasses successives qui montent au sanctuaire. On gravit les escaliers déformés bordés de frangipaniers jusqu'au sommet où on apprécie la vue sur la vallée. En prime, une belle table de sacrifice : énorme bloc de pierre dans lequel une forme de crocodile a été creusée, de jeunes filles vierges y étaient apparemment sacrifiées. On se croirait dans Conan le barbare ou un autre péplum fantastique. A la descente on fait un petit détour par un parc de jeu pour la plus grande joie d'Anouk qui dévore sa première glace depuis le départ puis retour au village de Champassak, petit verre au bord du Mékong avant le repas au bord de l'eau.

Demain, trajet bateau-bus-bateau direction les 4000 iles.