Réveil tranquille, petit déjeuner à la guest house et hop on fait nos sacs, objectif bateau collectif pour le village de Muang Noi a une heure de pirogue en Amont de la rivière. Comme chaque jour de transfert Anouk traîne dans nos pattes et finit par se faire engueuler puis par faire des gommettes. On charge nos sacs sur nos dos et on prend la route pour l embarcadère. Après une demie heure d'attente on monte dans une pirogue a 20 personnes où on nous invite à équilibrer les charges pour ne pas chavirer. Moi perso j'aurais bien pas fait monter l'allemand ventripotent mais puisque c est comme ca on lui opposera 3 petits gringalais puis c est tout!


La navigation se passe bien, ce serait même magique si on était pas obligé de se hurler dessus pour discuter à cause des moteur (le téléphone arabe à 2 ça va ! A 5 bonjour l'incompréhension!). Au debarcadere on suit une femme qui propose des bungalows. Attention je vous parle de bungalows depuis le début la et je suis certaine que vous imaginez le truc de Raymond à Pornic? Bah c est à peu près ça... la kitchenette, le canapé en velours marron et la jardinière de géraniums en moins, le tout en bambou, feuilles de bananiers et ouvertures, a tous les coins de murs. Oui donc en fait ça n'a rien à voir! Bref on se retrouve après négociation et pour rendre service à un couple de français dans le même bateau que nous à faire des concessions : NOUS DORMIRONS DONC TOUS LES 5 DANS LA MÊME CHAMBRE (ça me rappelle un épisode du sri Lanka sauf que c était pas mes beaux parents et que... c était pas mes beaux parents).


Après installation et petit repas on décide de remettre ça et après un petit tour au bord de la rivière, on repart à l assaut de la montagne pour une grimpette bien raide dans la roche vers un autre point de vue. Cette fois, nous arriverons là haut tous les 5, mais Paulo se rendant compte qu'il a perdu son appareil photo sur le chemin, repart aussi sec (façon de parler car il a bien sué). Nous prenons quelques clichés au coucher du soleil et redescendons pour aller dîner. Quelques bières plus tard nous rentrons et nous installons sous nos moustiquaires, moi je me plonge dans la rédac du blog quand je relève la tête je vois Paulo en train d'escalader le mur façon gecko pour fixer sa moustiquaire, puis il monte sur le rebord de son lit et bondit pour tenter de fixer une punaise au plafond. Un vrai yamakassi (en slip, un yamakasslip donc!). Avec MT on finit par aller l'aider, on élabore des plans, on tire des ficelles, puis Pat rentre et enlève mon manteau du clou servant à attacher la moustiquaire (ha ouais? C'etait pas une patère?). C'est bien plus pratique et moins périlleux!


La nuit est plus calme qu'à Nong Khiaw, pas de bateaux nocturnes cette fois. Le village étant vraiment agréable, on décide d'y passer une journée de plus pour pouvoir partir se balader dans la vallée. Après un bon petit déjeuner, on part sur la piste direction les villages dans la montagne, accessibles que par ce sentier. Sur le chemin, paysages de rizières et grottes dans lesquelles les villageois venaient s'abriter pendant la guerre secrète : le Laos alors qu'il n'était pas en guerre contre les Etats-unis, reste le pays le plus bombardé au monde pendant la guerre du vietnam, juste victime de sa localisation. On arrive en début d'après midi dans un petit village reculé où on avale une assiette de riz : le cadre est vraiment génial et l'accueil des gens idem. On a même le droit à un petit verre de Lao lao alcool local pour nous donner du courage pour le retour. Route en sens inverse, avec ces quelques 16 km dans les pattes sous la chaleur, on retrouve notre bungalow familial et comme d'habitude récupération musculaire c'est à dire bière et repas.


Pour la suite, on change légèrement nos plans : à la base on pensait remonter la Namou jusqu'à Muang Kua soit 6 heures de pirogue en amont mais on apprend qu'un barage empêche la navigation d'une traite et qu'il faudrait donc prendre 2 bateaux à la suite qui plus est des bateaux collectifs, comprenez, pirogue comme la précédente entassés à 24 dans le fond sur des banquettes en bois. La perspective de passer 6 heures à remonter le fleuve puis 4 à le redescendre avec un tronçon en bus au milieu, serrés comme des sardines, nous décourage et ayant bien profité de Muang Noi on décide de redescendre vers Luang Prabang dès le lendemain.